array(2) { ["pageBlog"]=> string(2) "15" ["pageDetail"]=> string(2) "27" } Détail: Guyenne Papier

25.05.2021

"Pourquoi j’ai refusé de vendre certains papiers en Australie"

A l’heure où la mondialisation et la course au profit sont la référence, chez Guyenne Papier, la PDG Céline Procop soutient des valeurs et des convictions fortes.

 

Alors pourquoi refuser de vendre en Australie ?

 

Le constat est plus pragmatique que politique : « Actuellement, on nourrit une société de consommation qui a ses limites et ses travers : importer depuis l'autre côté de la planète, des biens de consommation courants et immédiats, que l’on jette rapidement, ne fait la richesse que des transporteurs, ou de l'industriel international. Nous devrions fabriquer plus localement et nourrir notre écosystème européen, déjà vaste et plein de richesses. »

 

A l’heure de la réflexion sur le climat, l’impact des transports est à mettre dans la balance. « En ce moment, le coût du transport grimpe. Le jour où le coût environnemental sera valorisé, les produits importés de l’autre côté de la planète ne seront peut-être plus si économiques ». Une manière de parler de taxes sans en parler ? La cohérence est un exercice délicat : entre conflit Européen, hypocrisie nationale et incongruité des filières locales…

 

« Le jour où le coût environnemental sera valorisé, les produits importés de l’autre côté de la planète ne seront peut-être plus si économiques »

 

Guyenne Papier intègre au mieux les contradictions. « Il ne s’agit pas d’être parfait, il s’agit d’être conscient de ce que nous décidons de faire. Nous avons de quoi faire en Europe et les Australiens savent très bien fabriquer, ou importer de leurs voisins plus proches. »

Produire local, penser global.